Aya Gmati : Entre écriture, thérapie et coaching, un parcours au service du développement des consciences

Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis Aya Gmati, une femme de 32 ans, mariée, et passionnée par le développement des consciences, notamment à travers l’écriture. Je suis actuellement thérapeute et coach en entreprise. J’ai un podcast sur le développement des consciences sur la chaine Playgrounds Tunisia, j’ai également deux romans de quête spirituelle édités par la maison Sotumédias
Comment avez-vous construit votre carrière ?
Ma carrière est en constante évolution. J’ai commencé comme enseignante de français, mais c’est véritablement en 2019 que mon parcours d’accompagnement a commencé à prendre forme. L’intérêt pour le développement personnel était déjà là depuis 2013, à travers la lecture, la participation à des formations et workshops sur des sujets variés. Le tournant décisif a été en 2019, lorsque j’ai découvert des formations de base en coaching et en thérapies brèves, ce qui m’a poussée à me lancer dans la pratique.
Pourquoi avoir choisi ce domaine ?
Je dirais que ce domaine m’a choisie. En 2018, j’ai traversé une période de grande dépression, et au départ, les formations étaient pour mon propre bien-être, pour aller mieux. C’est en cheminant dans le développement personnel, puis spirituel, que j’ai transformé ma vie et celle des autres, notamment en changeant leur perception d’eux-mêmes. Cette transformation m’a menée à en faire un métier.
Quels sont vos projets et ambitions pour l’avenir ?
Mon ambition est de donner de l’expansion à d’autres parts de moi, en alliant l’art et le développement intérieur. Mon but est d’atteindre davantage de personnes, et cette année, attendez-vous à découvrir de nouvelles facettes de moi-même qui se sont développées grâce au processus d’individuation que Carl Jung décrit.
Y a-t-il un moment ou un événement qui a marqué un tournant dans votre vie ?
Un moment clé de ma vie professionnelle a eu lieu lors d’une formation sur la PNL et la spiritualité avec Richard Bolchtad, où nous avons travaillé sur la compassion. À partir de ce moment, je ne voyais plus les autres comme des entités séparées, mais plutôt comme des extensions de ma propre personne et des aspects du divin. Cela a détruit la dichotomie bien/mal et m’a donné une lecture plus unifiée de l’existence.
Quel conseil donneriez-vous aux femmes qui souhaitent réussir ?
Je leur dirais de jeter leur plan de vie par la fenêtre, car ce que l’on croit vouloir devenir n’est souvent qu’une sous-estimation de ce que la vie pourrait nous offrir en chemin. Concentrez-vous sur votre évolution intérieure avant tout.
Comment percevez-vous la place de la femme dans votre domaine et dans votre pays ?
Dans mon domaine, je connais de nombreuses collègues que j’admire et qui font un travail remarquable, se réinventant chaque jour. En ce qui concerne la place de la femme en Tunisie, il y a un grand écart entre les femmes des grandes villes et celles des zones rurales. Beaucoup d’injustices persistent, mais j’espère que les voix féminines seront de plus en plus entendues, écoutées et protégées.
Que pensez-vous du site ?
Je trouve qu’il met en avant des histoires inspirantes pour les femmes. Toutefois, si je ne me trompe pas il se concentre sur la réussite professionnelle alors que le monde féminin touche plusieurs autres sphères. Je voudrais bien lire un article sur une maman qui a réussi à élever des enfants extraordinaires ou des femmes qui ont été un pilier à des partenaires qui influencent notre quotidien. Ces femmes sont aussi inspirantes.
Un dernier message à partager avec notre audience ?
Le plus important est d’être fidèle à soi-même et de s’engager dans un chemin d’évolution intérieure. L’extérieur suivra naturellement. Prenez soin de votre être profond.
Entretien réalisé par Aziz HARCHA
Février 2025