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Manar Belfqih

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1- Bonjour, avant tout, pouvez-vous vous présenter, nous raconter votre parcours et vos activités

Manar Belfqih, responsable du département renseignements d’affaires et consultante indépendante en intelligence économique pour diverses organisations.
Je suis titulaire d’une expertise en stratégie et intelligence économique (Ecole de Guerre Economique de PARIS) , ainsi que d’une licence en gestion, une deuxième en économétrie et d’un master en management et marketing international.

Parallèlement j’ai obtenu des certifications en journalisme, en cybersécurité et en programmation neurolinguistique.

2- Pouvez vous nous parler de l’intelligence économique ? En quoi cela consiste et pourquoi ce choix / vos motivations ?

Comme évoqué dans votre média « la marocaine », l’intelligence économique est un domaine pluridisciplinaire dont le noyau est l’information stratégique. Ce dernier fait appel à la jonction de plusieurs compétences dont principalement la recherche, les statistiques, la géopolitique, la géostratégie, le journalisme, l’étude comportementale, les études de marché…

Dans un premier temps, ce choix d’orientation fut motivé par la validation de mes qualifications dans certaines disciplines, nécéssaires, à la compréhension de ce domaine.

Ensuite, mon objectif était de me spécialiser dans un segment, qui, à travers sa transversalité, permets d’agir sur différents leviers socio-éco-politique, indispensables pour tout pays et entité, souhaitant survivre et se developper dans le contexte géopolitique actuel.

Pour finir, j’aspirais à l’apprentissage de certaines pratiques et connaissances militaire, désormais applicable dans le monde des affaires.

3- En quoi consiste votre nouveau poste de responsable renseignements d’affaires ?

La recherche de l’information stratégique à travers le recours à plusieurs outils et méthodes en fonction du dossier/ secteur du client. Notamment l’OSINT et le HUMINT. (La recherche d’informations dans le cyber espace et la recherche d’informations dans les relations humaines)

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4- C’est un domaine très masculin, qu’en est-il du taux des femmes dans ce secteurs, particulièrement en Afrique et dans les pays arabe ?

Effectivement, je ne dispose pas de chiffre exact, cela dit, le taux est au plus bas, faute de manque d’information sur les métiers de l’IE, faute de complexité administrative, voire aussi sociale, faute de formation correcte et opérationnelle, et finalement manque de coopération entre les acteurs du privé et ceux du public.

5- Avez vous rencontré des obstacles en tant que femme dans votre parcours ?

L’insertion professionnel dans un métier de niche, masculin, au Maroc a été un défi qu’il a fallu savoir dépasser pour réaliser mes objectifs et ambitions.

6- Quels sont les moments ou événements qui ont changé votre vie

La résilience et la détermination à dépasser les obstacles qui se présentaient face à mon épanouissement professionnel.

7– Quels sont vos projets à venir ?

Pouvoir contribuer à l’aboutissement de certains projets nationaux afin d’assurer, la sécurité, physique, économique et sociale de mon pays, à savoir le Maroc.

8- Quel est votre conseil pour les femmes qui veulent réussir ?

Globalement, la persévérance qui fini toujours par payer, la confiance en soi et la détermination.

9- Quel est votre avis sur la situation des femmes d’abord au Maroc, puis en Afrique et dans les pays Arabe ?

Tout d’abord, je tiens à féliciter le travail remarquable effectué par des associations et des femmes influentes afin d’améliorer, du mieux qu’elles le peuvent, la situations des femmes.

Les femmes occupent des postes importants aux seins d’organisations nationales, de plus en plus de femmes travaillent pour contribuer aux charges du foyer, d’autres se lancent dans des études préalablement identifiées comme domaine masculins, il y a eu des avancés en Arabie saoudites notamment, au Maroc …

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Cela dit, il faut savoir que les gouvernements se sentent obligés, acculés, à montrer et à mettre en place aussi, des politiques favorisant la situations des femmes dans sa globalité dans l’objectif d’accroitre indice de développement d’un pays X ou Y. Chose qui est excellente à première vue mais qui laisse des failles structurelles en société.

Comment se fait il, que ces pays qui prône l’égalité des sexes et l’évolution du statut de la femme, aient encore, un régime administratif qui n’accepte que le témoignage des hommes pour des attestations de décès, de mariage etc. Ou encore, des écoles, publique ou privées, qui imposent le port de tablier aux jeunes filles. Ou encore l’absence total d’un soutient réel, dans les cas de viol, d’agression et de harcèlement sexuel.

Comment voulez vous que ces jeunes garçons, qui deviendront les hommes de demain, traitent équitablement les filles, alors que leurs subconscient, fut programmé d’une certaine façon, à considérer la femme comme un objet devant être couvert à titre d’exemple, bien que cette dernière soit la première de sa classe voir même une surdouée.

Je ne balaye pas, en aucun cas, les efforts fournis dans ce sens, qui doivent être poursuivis.

Par ailleurs, la question de la femme est -a mon humble avis- une question qui devrait être traitée depuis le jeune âge de cette nouvelle génération. Pas uniquement verbalement mais avec des actions entreprises et des textes de loi

10– Votre avis sur le site ?

Bonne initiative pour le partage de profils, expérience et avis.

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11– Dernier mot ?

Bon courage à toutes et à tous.

Entretien réalisé par Aziz HARCHA
Septembre 2022

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