Nadia Lamlili
Nadia Lamlili, rédactrice en chef du Mensuel E&E
– Bonjour, avant tout, pouvez-vous vous présenter SVP ?
Nadia Lamlili, journaliste, rédactrice en chef du mensuel Economie & Entreprises, mariée et mère d’un petit Mehdi.
– Racontez-nous un peu votre parcours et votre vie professionnelle….
J’ai commencé le journalisme en 1998 au sein du quotidien l’Economiste au sein duquel je suis resté 7 ans en y assumant différentes responsabilités.
Pour moi, l’Economiste était une vraie école. En 2005, j’ai reçu le prix de la meilleure journaliste africaine de la presse francophone sur une enquête sur l’émigration clandestine.
En 2006, j’intègre la rédaction de l’hebdomadaire Tel Quel où j’ai effectué un passage épanouissant de 2 ans et demie. Et en juin 2008, j’ai été nommée rédactrice en chef d’Economie & Entreprises.
Je suis aussi correspondante du club de la Presse Méditerranéenne (CPM) qui œuvre pour une meilleure compréhension entre les médias du Nord et du Sud.
– Quels sont vos projets d’avenir?
M’atteler sérieusement à mon perfectionnement dans l’anglais (rire). C’est une nécessité, vu l’évolution de mes responsabilités et puis aussi continuer mon ouverture sur l’International.
– Quel est votre conseil pour les femmes qui veulent réussir?
Une bonne dose de courage et une persévérance dans la réalisation des objectifs. Je crois sincèrement que la femme au Maroc a plus de chances d’atteindre des postes stratégiques plus que d’autres pays arabes. Dans le milieu de la presse, nous constatons que la profession se féminise, suivant l’évolution du statut de la femme et puisqu’aussi une libération de la parole.
– Que pensez-vous de la situation de la femme au Maroc ?
Mitigée. D’un côté, il y a des femmes qui ont réussi et qui accèdent de plus en plus aux postes de responsabilité. De l’autre, une large partie de nos concitoyennes pâtissent sous le poids de l’analphabétisme, de la pauvreté et de certains schémas sociaux rétrogrades.
Nous avons besoin d’une véritable révolution culturelle pour réhabiliter la femme au Maroc, la sortir des stéréotypes de femme soumise, qui ne sert que pour le plaisir, la procréation et les tâches ménagères.
Et cette révolution doit commencer d’bord dans l’esprit de ces femmes-là qui entretiennent sans le savoir ces préjugés. C’est pour cela que tout changement repose sur l’Education.
– Votre avis sur le site ?
Un site agréable, utile et qui accompagne la cause féminine.
– Dernier mot…
Un proverbe auquel je crois beaucoup: Un chemin de mille lieux commence toujours pas un premier pas. Ca montre que nul n’est pas facile à atteindre et qu’il faut se doter d’une bonne dose de patience et de persévérance pour y arriver. En un mot, ne jamais baisser les bras.
Interview réalisé Par : Aziz HARCHA