Wangari Maathai
Une histoire hors du commun. Wangari Maathai, née le 1er avril 1940 dans une famille de paysans kikuyu au Kenya, alors colonie britannique, est devenue la première femme d’Afrique centrale et de l’Est à décrocher un doctorat. En faisant de la protection de l’environnement son combat, elle devient une figure de la lutte écologiste kenyane.
À cette époque, le Kenya connaît une importante déforestation impactant plusieurs ressources. Wangari Maathai décide de faire de la protection de l’environnement le cœur de sa lutte : “Au lieu de récolter cette belle eau que le bon Dieu nous a donnée, nous perdons non seulement l’eau mais également le sol.“
En 1977, elle décide de replanter des arbres et fonde pour cela le Mouvement de la ceinture verte qui s’étendra ensuite à d’autres pays africains. L’objectif est de construire des “ceintures vertes” gérées par des femmes autour des villes et villages. Les dizaines de millions d’arbres replantés facilitentont l’accès au bois et à l’eau et limitent l’érosion.
À partir des années 1990, son combat prend une tournure politique. Elle lutte contre la politique autoritaire du président Daniel Arap Moi et plusieurs projets de défrichages à Nairobi. Elle sera plusieurs fois blessée et emprisonnée à cause de son activisme.
En 2002, Wangari Maathai est entre au parlement kenyan à l’issue d’une élection où elle est élue avec 98% des voix. Elle devient ministre de l’Environnement l’année suivante.
Deux ans plus tard, à l’âge de 64 ans, elle reçoit le prix Nobel de la paix pour “sa contribution en faveur du développement durable, de la démocratie et de la paix.” Dans son discours elle rappelle la philosophie de sa lutte : “Nous devons aider la Terre à soigner ses blessures et en même temps soigner les nôtres.” Elle est la première femme africaine à recevoir cette distinction.
Wangari Maathai, figure du combat écologiste kenyane, est décédée d’un cancer le 25 décembre 2011