Clarisse Agbegnenou, née le 25 octobre 1992 à Rennes en France, est une judoka française évoluant en moins de 63 kg (poids mi-moyens).
Elle est une enfant née prématurée avec son frère jumeau, nés deux mois avant terme. Elle connaît un début de vie très difficile, après un passage en couveuse durant quatre semaines, elle subit une opération due à la malformation d’un rein, puis tombe dans le coma pendant sept jours. Sa mère raconte : « Lorsqu’elle s’est réveillée, dans une grande inspiration, tous ceux qui étaient présents dans sa chambre ont applaudi et je me souviens que le médecin a dit que ma fille était une battante. »
Elle rentre au club de l’AMA (Arts martiaux d’Asnières) à l’âge de neuf ans puis elle entre au pôle France à quatorze ans au pole France d’Orléans. Hors des tatamis, elle est adjudant de la Gendarmerie nationale française. Licenciée aux Arts Martiaux d’Asnière, elle est championne d’Europe cadette et vice-championne de France -57 kg en 2008, puis championne de France junior -63 kg en 2009 avant d’entrer à l’INSEP. Elle rejoint alors le Judo Club Escales Argenteuil la même année, à 16 ans et demi, et travaillera avec le coach de haut niveau, Ahcène Goudjil, président fondateur du club.
Elle possède le plus beau palmarès du judo féminin français, avec cinq titres de championne du monde (2014, 2017, 2018, 2019 et 2021), deux médailles d’argent (2013 et 2015), cinq titres européens (2013, 2014, 2018, 2019 et 2020) et une médaille d’argent olympique (2016). Invaincue en 2018, elle est désignée à la fin de l’année Championne des championnes du journal L’ équipe côté français, en compagnie du recordman du monde du décathlon Kévin Mayer.
En 2019, Clarisse Agbegnenou devient la marraine et ambassadrice de l’association SOS Préma, dont le but est de donner à tous les enfants prématurés les meilleures chances de bien grandir.
Elle remporte un cinquième titre européen lors des Championnats d’Europe de judo 2020 à Prague puis un cinquième titre mondial le 9 juin 2021, lors des Championnats du monde de judo 2021 à Budapest où elle gagne ses cinq combats par Ippon, triomphant en finale de la Slovène Andreja Leški (en).
Le 5 juillet 2021, elle est nommée porte-drapeau de la délégation française aux Jeux olympiques d’été de 2020 par le CNOSF, conjointement avec le gymnaste Samir Aït Saïd.
En 2021, elle est élue à la Commission des Athlètes de Haut-niveau du Comité national olympique et sportif français pour le mandat 2021-2025.