Halima Ben-Haddou est une écrivaine marocaine, née le 6 mars 1954 à Oran (Algérie), de parents marocains.
À l’âge de 11 ans, elle est atteinte de paraplégie : les médecins diagnostiquent une poliomyélite. Son handicap l’empêchant d’aller en classe, elle doit cesser ses études. La lecture devient alors son refuge.
En 1973, elle suit ses parents au Maroc, à Oujda d’abord, puis à Al Aroui, près de Nador. C’est là qu’elle écrit Aïcha la rebelle. En 1982, les éditions Jeune Afrique éditent son roman. Celui-ci obtient un franc succès et devient un best-seller, en particulier au Maroc.
Mariée en 1985, Halima vit aujourd’hui en Ile-de-France et écrit toujours. Elle s’adonne aussi à son autre passion, le dessin.
En février 2010, un second roman voit le jour aux éditions de l’Harmattan : L’orgueil du père.
Halima Ben Haddou fait partie des pionnières de la littérature marocaine féminine d’expression française. Au moment de sa publication, en 1982, son premier roman, intitulé Aïcha la rebelle, connaît un vif succès et devient un best-seller. Bien qu’il soit un des premiers romans francophones écrit par une femme au Maroc, ce roman a vite été oublié par la critique. Notre étude part du constat que son hybridité générique le rend difficile à classer parmi les genres littéraires conventionnels. Est-ce un roman sentimental ou un roman engagé ? Ou appartient-il simplement à ce que l’on qualifie de littérature féminine ? Ce mémoire vise à étudier trois dimensions importantes de l’œuvre Aïcha la rebelle : la dimension sentimentale, la dimension engagée et la dimension féminine. Ainsi, nous examinons tout d’abord comment le roman Aïcha la rebelle se rapproche du roman sentimental traditionnel tout en s’écartant de certaines conventions génériques. Ensuite, nous analysons l’aspect engagé du roman en abordant des thèmes tels que le colonialisme et les questions identitaires. Finalement, nous nous intéressons à savoir de quelle manière le roman développe l’idée d’un certain féminisme spécifique et d’une écriture féminine touchant l’univers féminin oriental.
Dans le Rif marocain, Fatima, une jeune paysanne, accouche de sa troisième fille. Son mari, Ali, lui reproche de ne pas lui avoir donné le fils qu’il attend. Par orgueil, il abandonne sa famille et quitte le village. Ainsi Fatima doit-elle survivre et élever ses enfants; elle décide de tout quitter et de partir pour la ville, ce monde inconnu . . .