OMARI Oumaima

1- Bonjour, avant tout, pouvez-vous vous présenter, nous raconter votre parcours et vos activités

Bonjour, je suis OMARI Oumaima, jeune femme marocaine, native de Casablanca, d’origine Cherkaoui de Bouabid Cherki et actuellement installée en France. Je suis doctorante chercheuse et chargée des enseignements en Sciences de Gestion et plus spécialement en Management Public à l’Institut d’Administration des Entreprises (IAE) de Poitiers. Mon périmètre de recherche porte sur les outils de gestion en phase pandémique.

Mes parents ont été ma force, mon support, mon courage et mon chemin qui ont fait de moi la personne d’aujourd’hui.
Après l’obtention de mon baccalauréat option Sciences Mathématiques « A », j’ai intégré l’Ecole Supérieure de Gestion (ESG) à Casablanca pour une Licence en Economie et Informatique en partenariat avec l’Université Toulouse 1 Capitole.
Ensuite, j’ai intégré ESCA Ecole de Management pour un master en part-time en Finance & Ingénierie Financière en double diplomation avec IAE de Poitiers. Après, quelques années et spécialement pendant le confinement en 2020, j’ai décidé de continuer mes études doctorales en France.
J’ai poursuis la première année un Diplôme Universitaire voie de Recherche en Sciences de Gestion à l’IAE de Poitiers et j’ai enchainé directement vers un cycle doctoral dans la même discipline.
Quant à mon projet de recherche, il porte sur l’appropriation des outils de gestion en période de crise sanitaire sous un volet populationnel dans la Région de la Nouvelle-Aquitaine, commanditaire du projet. Le projet consiste à analyser et comprendre la gestion de la crise pandémique Covid-19 en interrogeant les différents acteurs du système de santé de cette collectivité territoriale.
Mon parcours académique a été dessiné par moi-même avec l’encouragement de ma famille.
J’ai eu de la chance de passer des stages et occuper des postes dans des grandes structures semi-publiques ou privées dans différents secteurs, qui m’ont permis d’avoir un background et une expérience enrichissante dans divers secteurs.
En parallèle de mes études et de ma vie professionnelle, je suis passionnée par la vie associative en occupant des postes pendant mes études en tant que chef du pole associatif à ESG Casablanca et Membre du Rotaract Club Energy. En Décembre 2021, j’ai intégré UNICEF France – Délégation 86- en tant que bénévole, où j’ai travaillé sur un concours d’Eloquence destiné au lycéens du Grand Poitiers et notre prochain projet « Prix de Littérature ». Notre mission est de défendre les droits des enfants à l échelle mondiale et plus particulièrement ceux des enfants Ukrainiens en ce moment de guerre.
Depuis mon enfance, j’étais et je suis toujours passionnée par la cuisine, le voyage, la natation et l’équitation.

2- Et votre vie professionnelle

J’ai commencé ma vie professionnelle à l’âge de 20 ans en tant que gestionnaire au sein d’un cabinet d’architecture renommé à Casablanca. Mes missions portaient sur la gestion administrative et financière du cabinet ainsi que le suivi de l’avancement des chantiers.
Après un an et demi, j’ai dû arrêter la collaboration pour terminer mes études de master.

Ensuite, j’ai intégré une école d’enseignement supérieure renommée en tant que coordinatrice admissions, après moins d’un an j’ai intégré le département financier en tant que comptable, ce qui m’a permis de réaliser mon projet de recherche professionnel de création d’un tableau de bord prospectif propre au secteur d’enseignement supérieur.
Durant ma première année du doctorat, j’ai travaillé en tant que monitrice bibliothèque au sein de l’IAE de Poitiers en parallèle avec des missions de terrain propre à mon projet de recherche lancé par la Région de la Nouvelle Aquitaine et nommé « AMI COVID ».
A partir de la rentrée prochaine, je donnerais des enseignements en contrôle de gestion à l’IAE de Poitiers qui m’as parrainé depuis mon Diplôme Universitaire de Recherche.

3- Et pourquoi ce secteur d’activité ?

Le choix des secteurs des Finances et d’Enseignement Supérieur n’était pas le fruit du hasard,
mais il a était programmé et planifié depuis l’obtention de mon baccalauréat.

Mes parents ont toujours encouragé cette volonté et ce rêve d’enseigner, et sans oublier aussi l’aide du Dieu qui m’as permis et me permet toujours d’avancer dans le chemin de la réalisation de mes objectifs.

L’enseignement me permet aussi d’accumuler et de partager mes connaissances et de créer un espace d’échange et de discussion avec les différentes parties prenantes de ce système, qui présente un des piliers fondamentaux pour le développement des sociétés.

4– Quels sont vos projets à venir ?

J’ai des objectifs et des projets à venir que je réalise pas à pas et ils sont divisés en trois termes :

Court terme : Réussir ma première expérience d’enseignement, publier des articles scientifiques et participer à des conférences et colloques internationaux, et sur la vie associative réussir le prochain défis du « Prix de littérature », ce prix a comme but de sensibiliser aux droits de l’enfant à travers la lecture, et de récompenser des ouvrages porteurs des valeurs de l’UNICEF.

Moyen terme : Soutenir et réussir ma thèse doctoral, et aussi se qualifier en tant que Maitre de conférences.

Long terme : Avancer au milieu de la recherche et d’enseignement, et préparer mon HDR
(Habilitation à Diriger des Recherches) et ensuite passer le concours d’agrégation des professeurs
des universités et d’évoluer aussi dans le milieu associatif, et politique (pourquoi pas).

5- Quels sont les moments ou événements qui ont changé votre vie ?

Chaque évènement dans ma vie à un impact et il faut ressortir soit avec du bon ou de mauvais, et il faut juste s’adapter et ne pas baisser les bras.
Il y a une citation qui m’impressionne de Réjeanne Picard «La plus grande gloire n’est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque chute». La vie est belle, il faut juste avoir le courage de remonter les pentes et les difficultés.

Effectivement, je suis passée par des épiques difficiles et douloureuses suite à la disparition des membres proches, mais grâce à Dieu cette période où j’ai connu ma force et comment toujours garder de l’espoir et avoir toujours la tête sur les épaules.

Bien évidemment, il y a d’autres moments heureux comme les jours de mon obtention de mon master et de mon diplôme universitaire de recherche l’année dernière avec la présence de ma famille malgré les circonstances sanitaires et qui m’a toujours soutenue, ainsi que la réussite de ma première année du cycle doctoral cette année qui a été mon rêve d’enfance et celui de mes parents.
L’opportunité de voyager dans divers pays m’as permis de consolider ma personne et de découvrir d’autres cultures qui ont joué un rôle pivot sur l’évolution de ma vie professionnelle et personnelle.
Sur le plan professionnel, plusieurs situations lors de l’exercice de mes responsabilités m’ont permis de s’adapter aux différentes situations et de prendre des décisions adéquates au moment opportun.
Il y a plein d’événements qui ont contribué au changement de ma vie positivement, et je suis fière de chaque moment vécu.

6– Quel est votre conseil pour les femmes qui veulent réussir ?

J’ai appris de ma mère qu’il n’y a pas une recette miracle pour réussir, il faut juste oser et ne pas baisser les bras au premier obstacle.

Nous avons toutes une grande force et énergie, il faut juste les exploiter au bon sens et au moment opportun et toujours soyons fière de nous.

Nous sommes la force : La maman, la sœur, l’épouse et la fille, nous sommes la moitié de la société.
Gardez toujours notre espoir et notre persévérance. Bonne chance et bon vent à nous toutes !


7- Votre avis sur la situation de la femme

Je donne mon avis sur mon pays d’origine où j’ai grandis et j’ai vécu le développement de la situation de la femme.

Depuis les dernières années, le Maroc opte pour l’émancipation de la femme et de son développement, en accordant une grande importance sur ces droits avec des réformes législatifs, aussi que l’encouragement de sa participation dans le développement du pays en occupant des postes de responsabilités dans divers secteurs et une intégration dans la vie politique.

Cela étant, qu’il faut un travail de sensibilisation dans les quatre coins du pays et des aides pour permettre aux filles et femmes en difficultés de réaliser leurs rêves et développer le sens d’appartenance.
En gros, je suis fière de la femme marocaine qui a pu concilier tous les rôles attribués : épouse, mère et femme professionnellement réussite.

8– Votre avis sur le site ?

Un concept très intéressant, qui met en lumière le potentiel de la femme marocaine, et donne aussi ambitions à d’autres.

Je suis fan du site, et après chaque interview publié je me sens de la fierté des femmes marocaines, et j’ai eu envie de les rencontrer et d’échanger sur comment aider les femmes en difficultés à trouver leurs lumières et réaliser leurs rêves.

9– Dernier mot ?

Je suis heureuse et fière de faire partie des femmes marocaines qui ont pris la parole sur le site, et je vous remercie Monsieur Aziz pour cet échange et je vous souhaite plein de succès.

Et un dernier mot pour les femmes, jamais trop tard pour changer votre situation au mieux, et je termines notre interview avec un proverbe anglais qui m’impressionne personnellement
« If you don’t like where you are, move. You are not a tree.».

Entretien réalisé par Aziz HARCHA
Aout 2022

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