Safae Alami

Bonjour, avant tout, pouvez-vous vous présenter SVP ?

Je suis Safae Alami, doctorante chercheuse en management des risques liés aux ressources humaines. « Il n’est de richesse que d’Hommes » proclamait Jean Bodin!

Je suis née à Fès et actuellement j’habite à Casablanca.

Racontez-nous un peu votre parcours

Après avoir décroché mon Bac en sciences mathématiques, j’ai décidé de changer d’orientation et j’ai opté pour des études en économie et gestion. J’étais persuadée que le contenu de cette formation me permettrait, entre autres, d’appréhender les phénomènes concrets qui influencent notre société.
J’ai obtenu une licence en sciences économiques, ensuite un master en management stratégique des ressources humaines avec mention bien à la faculté de Fès.

Et votre vie professionnelle  ?

Convaincue que l’enseignement est un métier que l’on doit élire par passion, j’ai commencé à travailler comme enseignante de management à titre de vacataire.

L’engagement de ma mère( professeure de métier) dans l’action sociale et le coaching scolaire m’a permis de multiplier les formations continues pour soutenir mon succès en reliant passion et savoir-faire.

Ces formations en coaching m’ont permis de comprendre que l’enseignant n’est pas censé posséder tout le savoir, il est plutôt un guide qui aime et accompagne ses étudiants.

Après avoir exploré le monde de l’éducation et de l’enseignement, j’ai ressenti l’envie d’intégrer l’univers de la recherche scientifique; finalement mon goût pour la lecture et la découverte me rattrape!

En 2015, je me suis inscrite en cycle doctoral à l’ENCG.

En même temps, mon attrait pour la fonction RH repose peut être sur la correspondance plus ou moins aisée avec les soft skills féminins. C’est en effet un domaine qui nécessite une intelligence émotionnelle de haute voltige.

Quels sont les événements qui ont changé votre vie

Bientôt diplômée ( retard dû à la pandémie de la Covid-19 ), je dirais que ma formation doctorale, semée d’embûches et d’incertitudes, a marqué un tournant dans ma vie et m’a énormément apportée.

J’ai appris à apprécier le processus, les bons côtés comme les mauvais et à porter un regard plus posé sur les incidents de parcours.

En réalité, j’ai développé cette faim de repousser les limites et une discipline à l’université que je n’aurais peut-être jamais développées en dehors. Ma mère me disait que seuls les esprits opiniâtres et les chercheurs acharnés réussissent avec brio!

Bref, j’ai compris que baisser les bras et renoncer à mes objectifs ne devraient pas faire partie de mon ADN. C’est ainsi que j’ai fais mien l’adage: parfois triste mais jamais défaitiste.
Bilan de l’histoire: À quelque chose malheur est bon. Cette pensée m’a aidée à rester engagée vis à vis de mes objectifs.

Quels sont vos projets à venir ?

-J’ai l’ultime conviction que chacun de nous sait ce qu’est sa mission de vie, cette chose que l’on fait avec amour, avec passion.

Je ne pourrais pas tous les citer, mais pour moi, transmettre le savoir, c’est vital. Ce besoin a grandi avec mes travaux de thèse. Du coup, j’ai choisi l’université: être professeure universitaire.

Devenir cette professeure qui refuse l’idée que quand un étudiant n’est pas assez bon, il va rester mauvais toute sa vie. Les étudiants sont riches de leurs différences et quand on les considèrent individuellement, on voit bien quelle richesse ils ont.

Inspirons-nous des plus grands:
« La résonance de la vie est de trouver ses dons. Le but est d’en faire don aux autres. » Léonard de Vinci.

 

Quel est votre conseil pour les femmes qui veulent réussir ?

Nous les femmes, avons cette faculté d’être à la fois sensibles et affirmées, ce qui fait de nous une véritable force tranquille.

Il s’agit de demeurer dans une attitude gagnante, de voir grand et créer grand du moment où l’on travaille avec de l’amour dans le cœur.

La femme est bien plus que la tendre moitié de l’homme, elle est son avenir.

 

Que pensez-vous de la situation de la femme au Maroc ?

Voilà un sujet qui mérite bien d’être abordé.

Il est évident que des progrès ont été réalisés. Les femmes marocaines sont de plus en plus conscientes de leur potentiel et défendent mieux leurs droits. D’ailleurs, on dit que les hommes en colère convainquent, les femmes en colère dissuadant!

Il faut donner du souffle à la femme marocaine, symbole de dévouement et de don de soi.
Pour résumer, je pourrais dire qu’il est de notre devoir de remanier certaines coutumes en acceptant le changement et en conservant nos principes.

 

Votre avis sur le site ?

Le concept est louable. Bravo pour cette belle initiative.

Dernier mot ?

Au moment où les publications humaines se développent comme jamais. Au moment où on parle de plus en plus de l’économie du savoir et de la connaissance, il est urgent de faire évoluer les mentalités afin d’éviter de tout changer pour que rien ne change finalement.
Connaissance sans transformation n’est pas sagesse!!

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