Sandrine Courtin, directrice de l’unité UMR 7178, Institut pluridisciplinaire Hubert-Curien, CNRS, université de Strasbourg
Sandrine Courtin est une physicienne nucléaire de renommée internationale, qui dirige depuis 2021 l’unité mixte de recherche (UMR) 7178, Institut pluridisciplinaire Hubert-Curien (IPHC), rattachée au CNRS et à l’université de Strasbourg. Dans ce billet, nous vous proposons de découvrir son parcours, ses recherches et ses projets.
Sandrine Courtin a fait ses études à l’université de Paris Sud Orsay, où elle a obtenu son doctorat en physique subatomique en 1999, sous la direction du professeur Michel Buenerd. Sa thèse portait sur les réactions de fusion entre noyaux lourds et leur influence sur la structure nucléaire. Elle a ensuite effectué un stage postdoctoral au Laboratoire national canadien de physique nucléaire et de physique des particules (TRIUMF) à Vancouver, où elle a étudié les réactions de transfert entre noyaux exotiques.
En 2001, elle a été recrutée comme chargée de recherche au CNRS et affectée à l’Institut de recherches subatomiques (IReS) à Strasbourg, qui deviendra plus tard l’IPHC. Elle y a poursuivi ses travaux sur les réactions nucléaires impliquant des noyaux riches en neutrons ou en protons, en utilisant les installations du Grand accélérateur national d’ions lourds (GANIL) à Caen et du Laboratoire national de Brookhaven (BNL) aux États-Unis.
En 2007, elle a obtenu son habilitation à diriger des recherches à l’université de Strasbourg, sur le thème des réactions nucléaires et de la structure des noyaux exotiques. La même année, elle a été nommée professeur honoraire à l’université de York au Royaume-Uni, où elle a développé une collaboration fructueuse avec le groupe de physique nucléaire.
Depuis 2010, Sandrine Courtin s’intéresse aux réactions de fusion entre noyaux légers, comme le carbone ou l’oxygène, qui jouent un rôle crucial dans l’évolution des étoiles massives et la synthèse des éléments chimiques dans l’univers. Elle est la porte-parole du projet STELLA (STudy of ELement synthesis and Life of Aggregates), qui vise à mesurer avec une précision inédite les sections efficaces de ces réactions à basse énergie, en utilisant les techniques de détection par coïncidences gamma-particules.
En 2015, elle a été lauréate d’une bourse du programme USIAS (University of Strasbourg Institute for Advanced Study), qui lui a permis de mener à bien son projet sur les réactions stellaires sur Terre. Elle a également obtenu des financements européens (FP7) et nationaux (ANR) pour soutenir ses recherches.
En 2021, elle a été élue directrice de l’UMR 7178, IPHC, qui regroupe plus de 300 chercheurs, enseignants-chercheurs, ingénieurs, techniciens et doctorants dans les domaines de la physique subatomique, de la physique des particules, de la physique des astroparticules et des neutrinos, de la physique médicale et biologique, et de l’écologie.
Sandrine Courtin est l’auteur de plus de 130 articles publiés dans des revues à comité de lecture prestigieuses comme Physical Review ou Nature. Elle est régulièrement invitée à donner des conférences dans des congrès internationaux ou des séminaires dans des laboratoires renommés. Elle est membre du comité scientifique du GANIL et du comité d’évaluation scientifique du CNRS.
Sandrine Courtin est également impliquée dans la formation et la diffusion de la culture scientifique. Elle enseigne la physique.