Architecte de formation, plasticienne par passion, Fatime Zahra Morjani se dit citoyenne du monde. Curieuse de nature et aimant par-dessus tout découvrir l’ailleurs, cette artiste dénonce à travers ses oeuvres le consumérisme galopant et l’aliénation qui guette le monde au quotidien.
Sa sensibilité a été aiguisée par sa soif de lecture, de raison et de savoir. Elle s’exprime par la diversité dans son art, elle traduit ce qu’elle ressent en peinture en recherchant l’essence. Née à Casablanca en 1971, Fatime Zahra Morjani expose ses premières toiles en Pologne où elle a longtemps vécu après un séjour de plusieurs années en Ethiopie. Sa créativité s’est ainsi fortement nourrie des pays où elle a vécu, laissant deviner l’étendue de ses travaux picturaux. C’est son amour pour l’art qui lui a permis de s’imprégner de ces cultures, si différentes, mais si proches à son cœur et à son imaginaire d’artiste peintre.
Férue de lecture et de savoir, Fatime Zahra Morjani a affûté sa sensibilité au gré de ses longs voyages entre Orient et Occident, Nord et Sud. Le regard initié de l’architecte qu’elle est est en émoi permanent. Curiosité attentive, désir d’élévation et de clairvoyance, une créativité esthétique qui promet d’éclore. En 2013, alors que sa première exposition en Pologne connaît un franc succès, Fatima Zahra, plus motivée que jamais, prend son pinceau et laisse couler son imagination et sa créativité pour une nouvelle série de peintures qu’elle appelle « Coriolis ». Exposée au public en mars 2014, l’exposition présente une multiplicité de thèmes et de modes d’expression, fruits d’une frappante disparité qui s’éclaire d’un support à l’autre dès lors qu’on en saisit le fil conducteur. C’est en Ethiopie que le déclic s’opère. L’irradiation minérale d’un paysage austère, accompagnée de l’humilité et la dignité des hommes ne laissent pas l’œil de l’artiste indifférent. Les premiers travaux de Fatime Zahra sont alors le résultat de cet impact et la superposition de signes dont le voilage n’est, en réalité, que le souvenir ému de ce que sa mémoire a retenu. Tandis que le sens de la couleur et de la géométrie prend ses origines de son attirance pour les formes architecturales, Fatime Zahra puise son inspiration d’un certain rapprochement entre « l’ici » et « l’ailleurs », inscrivant l’humain au cœur de toutes les interrogations.