Edith Cresson
Edith Cresson, née Edith Campion, (née le 27 janvier 1934 à Boulogne-Billancourt, près de Paris, France), première ministre de France du 15 mai 1991 au 2 avril 1992, première femme de l’histoire de France à occuper le poste de premier ministre.
Fille d’un fonctionnaire français, elle étudie à l’École des hautes études commerciales, obtient un doctorat en démographie et épouse en 1959 Jacques Cresson, cadre chez Peugeot. Elle a rejoint le Parti socialiste en 1965 et a travaillé vigoureusement dans la campagne présidentielle ratée de François Mitterrand cette année-là. Elle se présente sans succès à un siège parlementaire en 1975 mais est ensuite élue maire de Thuré (1977), députée européenne (1979-1981) et maire de Châtellerault (1983). Après l’élection de Mitterrand à la présidence en 1981, Cresson a servi dans plusieurs ministères – agriculture, tourisme et commerce extérieur, industrie et commerce extérieur, affaires européennes – et s’est fait connaître pour son franc-parler et sa combativité.
En 1986, Cresson est élu député socialiste de Vienne. Lorsque Michel Rocard a démissionné du poste de premier ministre français en 1991, son ami Mitterrand l’a nommée premier ministre. Elle a cherché à améliorer la compétitivité industrielle de la France tout en réduisant les inégalités sociales. La hausse du chômage et la baisse du soutien au Parti socialiste parmi les électeurs ont cependant incité Mitterrand à remplacer Cresson au poste de Premier ministre après qu’elle ait été au pouvoir moins d’un an. En 1995, Mitterrand a nommé Cresson au poste de commissaire européen à la science, à la recherche et à l’éducation. Certaines de ses décisions ultérieures ont suscité des controverses et des critiques, tout comme son inaction pour corriger les irrégularités financières connues. Cresson et l’ensemble de la Commission européenne ont démissionné en 1999 en raison d’allégations de fraude et de corruption. Des accusations ont été portées contre Cresson en 2003, bien qu’ils aient été réduits l’année suivante. En 2006, elle a été reconnue coupable de favoritisme et d’inconduite ; cependant, aucune sanction ou punition n’a été décrétée.