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Fatima Killeen

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Fatima Killeen : L’Artiste qui Tisse des Liens entre l’Australie et le Maroc

Un Voyage Artistique Ancestral

À travers la longue distance sépare l’Australie, sa terre d’adoption depuis une vingtaine d’années de son Maroc natal, l’amour inébranlable qui unit l’artiste-peintre Fatima Killeen à sa mère-patrie demeure inchangé. Cet attachement profond est une part indélébile de son âme et imprègne chacune de ses œuvres, caractérisées par des couleurs chaudes et vibrantes qui évoquent avec une douce nostalgie le bled tant chéri.

Le Parcours Artistique d’Excellence

Le parcours de Mme Killeen, diplômée de l’École des Beaux-Arts de Casablanca, a toujours tracé une trajectoire d’excellence artistique. En 1988, elle entame son périple académique à l’Université Columbia à Washington, avant de rejoindre la prestigieuse École d’Art Corcoran en 1992.

Le Voyage Inattendu vers l’Australie

Loin de prévoir que son mariage avec John Killeen la mènerait à l’illustre Université Nationale Australienne (ANU) en 1994 et, depuis lors, à s’installer dans la sublime contrée des kangourous.

Nostalgie en Couleurs

Cette expatriation a fait jaillir une nostalgie qui ne fait qu’enrichir davantage ses œuvres, exposées dans les plus prestigieuses institutions artistiques en Australie. « C’est un grand honneur que je partage avec tous les artistes et les citoyens de mon pays », se réjouit l’artiste-peintre et sculptrice marocaine dans un entretien accordé à la MAP dans l’enceinte du Musée national d’Australie.

Œuvres Immortelles

Outre ce musée, ses œuvres sont également accrochées dans le mémorial australien de la guerre (The Australian War Memorial), l’Université nationale australienne, la Commission des droits de l’Homme et de l’égalité des chances et le Musée islamique d’Australie.

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L’Âme de Casablanca

Ses œuvres telles que « I will write, I promise » (Je vais vous écrire, je vous le promets), une collagraphie de cartes postales envoyées au Maroc, et « The Tales of the Souk » (Les histoires du Souk), exposées au Musée national d’Australie depuis 2011, sont des témoignages éloquents de son attachement profond à ses racines, en particulier au quartier populaire de Sidi Othmane à Casablanca, où elle a puisé sa passion pour l’art.

Un Mélange Culturel et Artistique

Une inspiration qui se manifeste également dans sa belle maison située dans la capitale fédérale australienne. Mme Killeen, mère de deux filles qui portent les prénoms de Yasmine et Amira, a aménagé un petit riyad dans sa maison entourée des murs à la couleur ocre qui offrent au visiteur une immersion dans les ruelles de Marrakech.

L’Art de la Cuisine Marocaine

Du zellige, des robinets en cuivre et des khemissets, l’artiste s’est créée un petit bout du Maroc en Australie. Elle fait également la promotion de la gastronomie marocaine auprès des siens et de ses convives. « Le tagine et la harira sont les repas favoris de mon mari et mes filles. Ils adorent la cuisine marocaine », indique l’artiste, qui a élu domicile à Canberra depuis 24 ans.

L’Art au Service des Causes

Dans le pays d’accueil, la passion artistique lui a servi de relais avec sa patrie et sa culture, sorte de cordon ombilical qui se traduit en couleurs et en objets du Maroc. « Je m’inspire des traditions et coutumes marocaines, ce qui remplit un vide émotionnel et apaise les sentiments d’isolement et de solitude dans un pays qui porte des valeurs et des préoccupations différentes des nôtres », explique l’artiste qui a participé à des expositions individuelles et collectives dans différentes villes australiennes (Canberra, Sydney, Melbourne et Brisbane) et au Maroc (Casablanca, Marrakech, Rabat et Asilah).

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Une Identité Inébranlable

« Malgré le temps qui passe, on ne sent jamais une quelconque rupture par rapport à ses racines et sa culture. Je reste toujours marocaine », affirme l’artiste qui se qualifie de « bent labled » tant elle reste attachée à ses racines.

Un Message à travers l’Art

Outre son attachement aux couleurs de son pays natal, Mme Killeen porte haut le flambeau des causes arabo-musulmanes dans une société « où les stéréotypes négatifs dominent très largement le discours médiatique », selon l’artiste, qui met également son art au service la défense des droits de l’Homme dans les zones de conflits, notamment en Palestine, en Irak et en Syrie.

L’Art de la Paix et de l’Amour

« Je ne crois pas qu’il existe un art sans un message. Je m’intéresse tant à la beauté dans mes œuvres qu’aux messages qu’ils véhiculent », note l’artiste militante, qui s’est concentrée, durant les dernières années, sur les messages de paix et d’amour.

Un Rayonnement International

Les œuvres de Mme Killen, qui a remporté le prix « Wattan Art » du musée Powerhouse de Sydney en 2001 et bénéficié de plusieurs résidences artistiques, sont acquises par des collectionneurs privés en Australie, au Maroc, à Singapour, au Zimbabwe, en Allemagne, en Suisse et aux États-Unis.

Une Légende dans l’Art

Sa carrière et sa biographie apparaissent dans plusieurs ouvrages sur l’art, dont « Les Visages Brillants » d’Antoine Kazzi et « Les Communautés des Musulmans Australiens », du ministère de l’immigration. Plusieurs de ses œuvres illustrent des couvertures des rapports de la Commission des droits de l’Homme et de l’égalité, y compris le projet national « Ismaa ». Sa vie et son parcours sont également affichés en permanence dans l’exposition « Voyages Australiens » au Musée national d’Australie.

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