Imane Ablou
Bonjour Imane, avant tout, pouvez-vous vous présenter SVP ?
Imane Ablou, journaliste de formation et de carrière, une carrière à laquelle je n’étais pas particulièrement prédestinée, mais que je ne regrette absolument pas, car elle m’a fait mûrir via des rencontres décisives et des expériences que j’aurais jamais imaginé vivre ou transmettre.
Racontez-nous un peu votre parcours
Je mène une carrière professionnelle en tant que journaliste reporter et présentatrice de JT en langue française depuis 16 ans à la SNRT, j’ai un parcours académique couronné par un master en production de contenus audiovisuels et numériques de l’institut supérieur de l’information et de la communication de Rabat, le seul établissement public au Maroc qui forme aux métiers de journalisme.
Mon métier m‘a fait vraiment grandir, le partage d’expériences, les opportunités de voyage et la couverture d’événements de toutes sortes m’a initié vers un apprentissage intarissable, et c’est la plus belle leçon que tout journaliste peur apprendre : l’humilité dans l’acquisition des connaissances .
Comment est née cette passion pour le journalisme ?
A priori, je n’avais pas de penchant particulier pour le journalisme, une fois mon bac en poche, une autre carrière me faisait rêver: celle d’interprète, les langues étaient ma véritable passion, mais avant de sauter le pas, j’avais décidé de passer un certain nombre de concours que j’ai réussis, dont celui de l’institut supérieur de l’information et de la communication que j’ai fini par intégrer, la balance a fini par pencher du côté de l’ISIC, c’était donc parti pour 4 ans de formation au cours desquels j’ai appris le b. à -ba du journalisme, sa pratique et son éthique , j’ai eu la chance d’être formée par des praticiens et des académiciens de renommée mondiale à qui je dois beaucoup, M. Benaissa Asloun, Mme Latéfa Akharbach, M. Jamaldeddine Naji et bien d’autres ;..
Quels sont les moments ou événements qui ont changé votre vie
Il y en a plusieurs, des rencontres fortunées mais aussi des disparitions douloureuses. Bons ou mauvais, les événements qui ont jalonné ma vie ont été des opportunités de ruptures qui m’ont initiés à de nouveaux horizons et élargis mes perspectives de développement personnel: je peux citer quelques uns : mon premier voyage hors du Maroc à l’âge de 19 ans : un séjour au Japon qui a duré un mois et qui m’a fait émotionnellement et intellectuellement grandir pour avoir côtoyé d’autres cultures et d’autres civilisations très éloignées de la mienne, mais dans la vie, il suffit parfois d’une rencontre ou de la lecture d’un livre pour tout chambouler : la découverte du legs soufi de Chams Dine Tabrizi et de Jalal Eddine Rûmi m’a aidé à trouver ma voie spirituelle , à cela s’ajoute ma rencontre avec ma meilleure amie et ma coach et spécialiste de la thérapie holistique Wafae El Yaacoubi qui m’a grandement ouvert les yeux sur les sagesses de l’univers et ses trésors, tout en m’aidant à trouver la force et le bonheur en moi pour vivre en sérénité et cultiver la paix intérieure au fil des jours.
Quels sont vos projets à venir ?
Continuer à creuser mon sillon dans le domaine du journalisme que je chéris tant, parallèlement , je me suis aussi trouvée une passion pour l’écriture, une vocation qui me caresse depuis un certain moment et que j’ai envie de concrétiser ! Je souhaite également approfondir mes connaissances dans le domaine du développement personnel, c’est la clé de voûte pour toute réussite dans la vie.
Quel est votre conseil pour les femmes qui veulent réussir ?
Croire en leurs rêves, les visualiser au quotidien pour qu’ils deviennent réalité, ne pas attendre que l’opportunité viennent à leur rescousse, je suis parmi ceux qui aiment forcer le destin et aller jusqu’au bout de mes ambitions, et surtout ne pas céder aux échecs, car tout échec est une réussite ajournée, et puis s’aimer et aimer, l’amour est le plus puissant moteur de succès car il libère les énergies enfouies en nous et ne dresse pas de barrières !
Que pensez-vous de la situation de la femme au Maroc ?
Une situation qui s’améliore juridiquement, mais pas socialement, les vieilles mentalités ont malheureusement la peau dure, je le constate au quotidien, la culture de l’égalité n’existe que dans les textes de loi, mais pas dans les mœurs, pour asseoir une véritable équité et un respect digne de la celles qui composent la moitié de la société, il faut passer par la case « éducation », je lance un appel à toutes les mamans pour inculquer à leurs progéniture ces valeurs dès leur plus tendre enfance .
Votre avis sur le site ?
Une excellente idée de céder autant de place à la gente féminine, à ses réussites et à ses préoccupations, j’encourage vivement cet élan de partage d’expériences au féminin .
Dernier mot ?
Le bonheur existe, il est dans l’amour et dans la croyance positive en des lendemains forcément meilleurs !
Entretien réalisé par Aziz HARCHA
Avril 2021