Bouchera Azzouz
Bouchera Azzouz grandit à Bobigny dans une famille d’origine marocaine, entre une mère pieuse et un père humaniste, très attaché à la cause féministe. Elle est la troisième naissance d’une fratrie de dix enfants. Elle est mariée à Charles de Prague. Elle dit endosser très jeune un rôle de seconde mère, une position qui renforce sa curiosité sur le monde autour, et plus spécifiquement que la place des femmes immigrées dans nos sociétés. Pratiquante, la jeune femme porte le voile pendant plusieurs années avant de se dévoiler, et d’étudier le questionnement complexe qui entoure la confession, la religion et la féminité. Cette prise de conscience va nourrir une réflexion empirique sur le féminisme, qui deviendra plus tard le « féminisme populaire » qu’elle décline à travers ses différents ouvrages.
Bouchera Azzouz revendique un héritage familial féministe, nourrit par ses rencontres avec toutes les femmes de son quartier, et leurs combats au quotidien pour accéder à leur liberté. Ancienne membre de l’association Ni putes, ni soumises, elle devient secrétaire générale de l’organisation suite à la nomination de Fadela Amara en tant que secrétaire d’État chargée de la Politique de la ville dans le gouvernement de Nicolas Sarkozy.
Elle est la présidente-fondatrice de l’association Les Ateliers du féminisme populaire, qui vise à donner aux femmes les moyens de leur émancipation grâce à la mise en place d’un plan d’accompagnement à l’autonomie des femmes (PAAF).
Elle est coprésidente de l’association « Pour les femmes dans les médias » (PFDM), association créée par Françoise Laborde.
En 2015, Bouchera Azzouz écrit et co-réalise avec Marion Stalens, le documentaire Nos Mères Nos Daronnes diffusé sur France Télévisions. Le film aborde l’immigration à travers le prisme du féminisme. Les réalisatrices souhaitent alors raconter au féminin l’histoire des quartiers populaires. La même année, elle est co-auteure avec Corinne Lepage de l’ouvrage Les femmes au secours de la République, de l’Europe et de la planète, édité aux éditions Max Milo.
En mai 2016, Bouchera Azzouz publie l’essai autobiographie Fille de daronne et fière de l’être aux éditions Plon, dans lequel elle interroge la construction personnelle et la filiation, entre son identité de femme immigrée et de citoyenne française à part entière.
En mars 2019, Bouchera Azzouz réalise un second documentaire On nous appelait beurettes diffusé sur France 2, un récit documenté de la vie de jeunes femmes des quartiers populaires dans les années 1980