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Ghita El Ouazzani

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Bonjour, avant tout, pouvez-vous vous présenter SVP ?

Ghita El Ouazzani, 42 ans, conseillère – experte en communication à la Banque Centrale Populaire. Je suis native de Safi, mariée et maman de deux enfants.

Racontez-nous un peu votre parcours

Titulaire d’un baccalauréat en lettres modernes en 1997 au lycée Ibn Khaldoun à Safi et diplômée de l’Institut Supérieur de l’Information et de la Communication (ISIC) à Rabat et de l’ISCAE Rabat, je me suis spécialisée au fil de ma carrière dans les métiers de l’Information et de la Communication. Après ce parcours académique, je peux dire, aujourd’hui, que je suis fière d’être un pur produit de l’enseignement public marocain.

En 2002, j’ai commencé ma carrière comme concepteur rédacteur dans une agence conseil en communication à Rabat avant de travailler au Ministère de l’Intérieur pour obtenir le poste de Responsable Communication & Marketing territorial au sein du CRI Doukkala Abda.

En 2006, une nouvelle aventure professionnelle commence au sein de la Banque Centrale Populaire en tant que concepteur rédacteur, puis chargée de sponsoring et mécénat, chargée de communication produit et aujourd’hui conseillère – experte en communication.

Comment est née cette passion pour la Com ?

Après 3 années d’études à l’ISIC, je me suis spécialisée dans la presse audiovisuelle. En 4ème année le déclic s’est produit pour aller vers la Com grâce à mon directeur de mémoire de fin d’études.

Ensuite, j’ai découvert le monde fabuleux de la Com qui ne cesse de me fasciner et de me dévoiler ses secrets. Après des années dans son temple, aujourd’hui j’ai la certitude que c’est un vrai métier qui nécessite un background académique, un savoir-faire et une expertise. Ce n’est pas un passe-temps qu’on pratique à ses heures perdues.

Quels sont les événements qui ont changé votre vie ?

Ils sont nombreux, la vie est une succession de changements qu’il faut prendre par la main, sinon ils vous prennent par le cou. Mais je peux en citer cinq :

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– En 1998 : quand j’ai réussi le concours d’accès à l’ISIC, pour la jeune bachelière que j’étais, cette réussite était un rêve qui s’est réalisé et un choix que je n’ai jamais regretté. Cette honorable institution m’a donné la possibilité de forger ma personnalité et d’élargir mon horizon.
– En 2008 : la disparition brutale de ma mère était une vraie leçon de vie pour moi.
– 2009-2013 : la naissance de mes enfants : Fatima-Ezzahra et Ghali.
– En 2013 : j’intègre l’ISCAE pour faire mon 3ème cycle. Cette prestigieuse école est une fierté pour le Maroc.

Quels sont vos projets à venir ?

Mon projet le plus important est de pouvoir étudier plusieurs langues. Je reste convaincue que le monde appartient aux polyglottes.

Quel est votre conseil pour les femmes qui veulent réussir ?

Il faut le penser d’abord, ensuite le croire et enfin travailler pour arracher l’occasion quand elle se présente. La réussite se mérite.

Je m’adresse à toutes les filles de mon pays pour leur dire : l’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde. Etudiez et ne laissez personne éteindre cette flamme en vous et affaiblir votre éclat.

Que pensez-vous de la situation de la femme au Maroc ?

Il est encore loin et rude le chemin qui, de l’obscurité monte vers la lumière. Des efforts louables avec des résultats satisfaisants ont été réalisés mais à mon humble avis il y a encore du chemin à parcourir en matière d’égalité des chances pour accéder aux postes de décision, équité des salaires…

Mes pensées vont aussi aux femmes du Maroc profond qui n’ont pas accès aux services essentiels au développement comme l’école, l’hygiène, la santé, sans oublier, évidemment, les femmes qui sont victimes de violences dans notre société.

Votre avis sur le site ?

Je vous félicite pour ce site qui met en avant des compétences féminines marocaines peu connues, parfois méconnues. Il nous présente des succès stories silencieuses mais inspirantes pour notre jeunesse véhiculant ainsi une image très positive de la femme marocaine.

Dernier mot ?

Je m’adresse à mes parents feu professeure Lalla Fatima Saissi et Haj Abderrahim El ouazzani pour les remercier. Ils m’ont toujours inculqué la valeur du travail sérieux et le respect de l’esprit académique et scientifique.

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Entretien réalisé par Aziz HARCHA
Octobre 2021

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