InterviewsLes femmes d'Afrique

Ramia Beladel

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1- Bonjour, avant tout, pouvez-vous vous présenter, nous raconter votre parcours et vos activités

Ramia Beladel, artiste visuelle, diplômée des Beaux Arts de Tétouan et aussi la présidente fondatrice du Marrakech Short Film Festival (MARRAKECHsFF). Depuis l’obtention de mon diplôme des Beaux Arts en 2012, j’ai mené ma carrière dans le culturel que ça soit dans la création et les expositions de mon travail d’artiste ou dans la curation culturelle en générant des événements autour de l’art et de ses diverses pratiques. Mon parcours comprend aussi la direction artistique et la création visuelle dans le domaine de la communication et le graphisme.

2- Et votre vie professionnelle

Entre deux, le MARRAKECHsFF et ma carrière d’artiste. J’essaye de trouver un équilibre entre deux professions qui nécessitent l’une plus que l’autre beaucoup de consécration et de patience, mais surtout beaucoup d’énergie pour rester fidèle à sa vision et à sa passion.

3- Et pourquoi ce secteur d’activité

La passion, Emile Zola a dit que “La passion est ce qui aide encore le mieux à vivre”. J’ai toujours aimé les arts, moi qui ai eu un enseignant purement scientifique jusqu’à l’université.
en 2007 je décide de tout changer et suivre un cursus artistique et c’était le début de tous les débuts qui ont fait de ma vie ce qu’elle est maintenant.

Pour le Marrakech Short Film Festival, c’est aussi une passion, mais encore un rêve. Lier mon amour pour le cinéma avec l’amour que je porte pour ma ville, était le leitmotiv derrière ce projet. En organisant la première édition du MARRAKECHsFF, je savais que j’entreprenais un projet de vie.

Pour ainsi dire, je crois en l’art et la culture comme étant un moteur de développement sociétal, et je ne me vois pas dans un secteur sans qu’il y ait sublimation de l’âme humaine comme le dit Kandinsky, une sublimation par les arts et leurs importants rôles dans l’élévation de l’humain vers son état le plus noble.

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4– Quels sont vos projets à venir ?

La troisième édition du MARRAKECHsFF avec de nouveaux programmes en vue et aussi deux projets d’expositions ici au Maroc et ailleurs (Italie/Canada).

5- Quels sont les moments ou événements qui ont changé votre vie.

Je dirais le jour quand je suis sortie en pleurant d’un cours de TD (travaux dirigés) en physique à l’université Cadi Ayyad, en disant à moi d’abord et mes camarades de classe que ce n’est pas ce que je voulais faire comme carrière et comme projet de vie (la science). S’ajoutant à cet événement un autre qui a engendré ce dernier, un documentaire que j’ai regardé à la télé quand j’avais six ans d’une architecte dont j’ignorais le nom à l’époque qui parlait de son travail et j’étais tellement fascinée par elle et je m’étais dit que je serai comme elle un jour. Avec le temps j’ai découvert que c’était Odile Decq.

Sans oublier l’impact de la bibliothèque de mon père, qui était depuis toujours mon refuge dans lequel j’ai découvert à l’âge de 12 ans: Taib Essadiki, Molière, Nizar Kabbani, Ahmed Shawki, Motanabi, Shakespeare, le théâtre absurde et surtout Samuel Beckett, ce dernier à qui j’ai repris “En attendant Godot”, une de ses pièces phares, dans mon travail d’artiste à l’âge de 24 ans

6– Quel est votre conseil pour les femmes qui veulent réussir ?

Ah, c’est quelque chose que je n’aime pas faire et je vous avoue que je n’en trouve pas l’utilité. Je fais les choses à ma manière, comment moi je suis et je ne peux pas dire à une femme et une autre personne de faire la même chose, car a chacun ses paramètres et ses degrés de manœuvrabilité. Et pour moi réussir n’est pas excéder ou exceller dans un domaine, mais surtout réussir à faire de ce que nous sommes ce que nous aimerions être.

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7- Votre avis sur la situation de la femme

Tout est pour le mieux dans le meilleur “des Maroc” possibles. Il y a plusieurs contextes dans lesquels la situation de la femme a connu un grand progrès, mais il y en a d’autres où sa situation a régressé. L’amélioration des ces contextes différents viendrait de cette possibilité d’une vision pluraliste. Il faut encore envisager des lois et des structures qui protègent les femmes aux foyers pour leur assurer un présent digne et un futur rassurant, ce sont elles après tout qui forgent le futur.

8– Votre avis sur le site ?

C’est beau de voir toutes ces figures féminines et ces personnalités dans une seule plateforme. Je vous en félicite

9– Dernier mot ?

Merci de cette invitation et je nous souhaite à toutes et à tous, une nouvelle année pleine de fierté comme celle que nos lions d’atlas et les mamans des lions d’atlas nous ont faite sentir.

Entretien réalisé par Aziz HARCHA
Décembre 2022

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