Sandy Chauvet
1- Bonjour, avant tout, pouvez-vous vous présenter, nous raconter votre parcours et vos activités
Sandy Chauvet, créative à l’imagination débordante, mon dada c’est l’écriture. Passionnée par les mots c’est le cœur de mon travail, mais aussi de ma personne. C’est à 22 ans que j’ai décidé de reprendre mes études et faire ce que j’aime.
Après des cours du soir pour obtenir l’équivalent du Bac, je me suis dirigée vers la sociologie. Ouverture d’esprit et oeil critique sont de rigueur dans ce domaine. Une fois mon bachelor obtenu, il était l’heure pour moi de pousser les portes tant attendues. J’ai intégré le master en journalisme et communication digitale de l’université de Genève. Cette formation m’a permis d’acquérir l’ensemble des compétences liées aux métiers de la communication et du journalisme.
En parallèle, j’ai expérimenté divers métiers de la comm : community manager, rédactrice, responsable de communication.
Mais le projet dont je suis la plus fière c’est ma boutique en ligne de bijoux fait main en argent Cybelles Bijoux. Identité de marque, fournisseurs, achat, site web, finances, ventes, SAV, communication. J’ai été sur tous les fronts et j’ai pu travailler avec des professionnels qui m’ont offerts un savoir précieux.
Partisante du travailler pour vivre et non vivre pour travailler, je mets à profit tous mes jours de congé dans le voyage ! Amoureuse des grands espaces, des petits villes et des musées ; les jours de vacances, on me trouve partout sauf chez moi !
2- Et votre vie professionnelle
Actuellement, je suis chargée de communication pour une administration publique. Un poste qui me permet d’exercer l’ensemble des axes de la communication. Gestion du site internet, création de posts pour les réseaux sociaux, suivit des mandataires pour des projets imprimés, campagne de sensibilisation et d’information, mise en place de plans de communication et calendriers éditoriaux. Chaque journée a ses défis. C’est un travail stressant, car le temps manque souvent pour tout. Actuellement, je recherche un ou une assistant-e qui pourra m’aider.
À côté de cela, je donne parfois quelques « coaching » à des entrepreneurs et entrepreneuses afin de leur donner les clefs pour une meilleure présence sur les réseaux sociaux ou afin d’améliorer leur site internet.
J’ai aussi été rédactrice en chef pour une association qui a pour thème l’innovation et l’entreprenariat. L’occasion pour moi de mettre à profit mes compétences journalistiques et d’accompagner de jeunes rédactrices et rédacteurs dans leur écriture, mais aussi pour des interviews.
3- Et pourquoi ce secteur d’activité
Tout est parti de ma passion pour l’écriture et ma créativité sans limite. Je voulais aussi un métier dans l’air du temps qui me permettait de découvrir divers domaines et de rencontrer de nouvelles personnes.
4– Quels sont vos projets à venir ?
Je souhaite continuer à faire évoluer ma boutique en ligne en trouvant des partenaires et en développant notre offre. J’espère pouvoir me remettre à écrire et poursuivre l’écriture d’une science-fiction que j’ai commencé, il y a quelques années déjà. A l’avenir, je me vois toujours dans les métiers de la communication, peut importe l’environnement.
5- Quels sont les moments ou événements qui ont changé votre vie?
J’ai eu une enfance et adolescence relativement difficiles. Pour moi, le tournant s’est joué quand j’ai décidé de me faire confiance et de reprendre mes études. L’obtention de chaque diplôme a été un moment fort en signification pour moi.
6– Quel est votre conseil pour les femmes qui veulent réussir ?
Se faire confiance, aller de l’avant et garder en vue les objectifs fixés. Ce n’est pas grave si ça prend plus de temps, si certains éléments imprévus viennent perturber vos plans, cela ne doit pas vous empêcher de réussir. Chaque échec n’est qu’une expérience de plus pour faire mieux.
7- Votre avis sur la situation de la femme en Suisse
Les femmes en Suisse bénéficient de chances d’éducation relativement bonnes. L’ensemble des femmes suit l’école obligatoire et obtient ainsi une base intéressante. L’accès aux écoles secondaires et supérieures n’est pas entravé par le fait d’être une femme non plus.
Cependant, des grandes inégalités persistent dans la vie familiale et la gestion du foyer ainsi que côté carrière.
Nombreuses femmes travaillent à temps partiel afin de s’occuper de la maison et des enfants. Les offres de garde sont insatisfaisantes et inadaptées au monde actuel. De plus, les salaires ne permettent plus de vivre sur le salaire d’un seul parent, ainsi ces femmes sont obligées de travailler afin de rapporter de l’argent, mais ne peuvent pas s’investir dans une réelle carrière. Le plafond de verre est toujours existant en Suisse et des inégalités sont présentes dans l’accès aux postes à haute responsabilité.
L’accès aux soins est généralement la même que pour les hommes, bien que des maladies et pathologies féminines ne soient pas encore reconnues et donc pas traitées.
Il persiste une importante pression de la société sur les femmes qui ne veulent pas d’enfants.
La sécurité est similaire à des pays d’Europe. En tant que femme, on ne se sent pas toujours en sécurité dans l’espace public et des féminicides existent aussi. Cependant, nous sortons et vivons une vie classique.
Globalement, je pense que la situation de la Femme en Suisse est plutôt bonne, mais une évolution de la société sur les thèmes de la maternité ainsi que la disparition des inégalités salariales seraient idéales.
A noter qu’une étude actuelle a démontré qu’une majorité des publicités suisses contiennent des stéréotypes de genre …
8– Votre avis sur le site ?
C’est intéressant de découvrir divers parcours dans des métiers variés. Je pense que les femmes ont à gagner en se soutenant et s’encourageant.
9– Dernier mot ?
Quand une porte se ferme, c’est pour qu’une autre s’ouvre.
Entretien réalisé par Aziz HARCHA
Mars 2024