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Donia Hachem

Journaliste

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Bonjour, avant tout, pouvez-vous vous présenter SVP ?


Je m’appelle Donia Hachem. Journaliste de profession. Je suis née et j’ai grandi du côté de Bordeaux, en France. Diplômée d’une grande école de journalisme à Paris, j’ai travaillé plusieurs années au Maroc, avant de revenir dans l’hexagone, pour rejoindre i>TELE, la chaîne d’information du groupe Canal+.

 

Racontez-nous un peu votre parcours


Une fois mon diplôme en journalisme en poche, je suis venue travailler au Maroc. Un pays dont j?avais énormément à découvrir, puisque je n?y avais jamais vécu. J’y avais seulement passé quelques vacances dans mon enfance. A mon sens, en tant que journaliste, il est intéressant de constater sur le terrain ce qu?il se passe au-delà des frontières. Cela passe par le quotidien, la confrontation avec d?autres modes de vie, avec une autre culture, mais aussi par la politique, l?économie, le social etc. Il s?agit d?une gymnastique intellectuellement et humainement enrichissante. J’ai donc débuté à Casablanca, en tant que reporter puis présentatrice des informations au sein de la rédaction francophone d?Atlantic Radio, du groupe Eco Medias (L?Economiste, Assabah). J’y ai notamment présenté les informations de la matinale. J?ai ensuite eu les commandes de la tranche du 18-20, en plus de la présentation d?une chronique business. Après cette expérience en radio, j?ai eu l?opportunité de poursuivre à Medi1TV, basée à Tanger. J’y ai fait du desk, puis la présentation du JT sport et de la revue de presse internationale pour la matinale. Après plusieurs années au Maroc, j?ai quitté le pays. Je suis passée par la case Londres, avant de regagner Paris.

 

Et votre vie professionnelle


Je suis aujourd’hui journaliste au sein de la rédaction d’i TELE, du groupe Canal+. J’évolue au sein du service Nouveaux Médias. Téléphone mobile, tablette, ordinateur, tv ou tv connectée, l’information se consomme désormais sous de multiples formes. Il s’agit d’un grand chantier au sein de la chaîne.

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Je suis ravie de participer à ce projet d’envergure, ravie de mettre à profit mes compétences et de développer une culture du numérique, d’innovation et de partage. C’est aussi ça l’avenir. Il suffit d’observer autour de nous.

Par ailleurs, c’est vraiment stimulant d’évoluer au sein d’une rédaction de journalistes sérieux, compétents et qui donnent vraiment le meilleur d’eux-mêmes jour après jour, tout cela dans une bonne ambiance.

En parallèle, je suis également en charge d’une rubrique « parcours d’entrepreneurs » pour Lepetitjournal.com, l’édition de Londres. Il s’agit d’un média en ligne, un webzine qui se veut le média des Français et francophones à l’étranger. Le principe est simple, il repose sur l’association d’informations générales et locales, à travers son réseau de 43 éditions. Dans ce cadre, j’interviews des entrepreneurs francophones, basés à Londres. A ce propos, je dois participer aux Trophées des Français de l’étranger organisé par Lepetitjournal.com. La cérémonie doit avoir lieu le 7 mars prochain, au Quai d’Orsay, à Paris. En somme, j’ai de quoi m’occuper.

 

Comment est née cette passion pour les médias ? 

Je me rappellerai toujours cette phrase d’un de mes professeurs « il faut être digne d’être journaliste ». Exercer cette profession, c’est avant tout être connectée au monde qui nous entoure, le comprendre, mieux l’appréhender, aller au-delà des idées reçues. C’est un métier passionnant où j’apprends tous les jours. Il faut vraiment vivre cette expérience au milieu d’une rédaction pour comprendre à quel point cela peut nous animer. On se croirait presque dans une fourmilière ?

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Il n’y a jamais deux journées identiques. On évolue au plus près, et en fonction de l?actualité. J?affectionne également les langues étrangères.

Il est d’ailleurs nécessaire d?en maîtriser quelques-unes. Le monde des médias peut s?avérer stressant, il faut jongler entre des horaires décalés, travailler certains weekend. Mieux vaut ne pas compter les heures.

Finalement, l’environnement est si stimulant qu’il est difficile de s’en passer. Mais, mon parcours ressemble à celui de beaucoup de jeunes qui ont fait le choix d’étudier pour exercer un métier, être autonome et s’épanouir.

 

Pourquoi ce choix de retourner en France ?


J’ai incontestablement beaucoup appris lors de mes années passées au Maroc.

Néanmoins, en tant que jeune journaliste, j’aime à croire qu’il est bénéfique d’évoluer dans différentes rédactions, pour se créer sa propre identité professionnelle. J’ai eu envie de me confronter à d’autres réalités, d’autres enjeux et puis entre nous, il y a quelques années, je m’imaginais bien intégrer une rédaction d’une telle envergure. Aujourd’hui, c’est chose faite. une sorte de rêve qui devient réalité.

 

Quels sont vos projets ?


Je n’ai pas un plan de carrière établi à l’avance. Ce n’est pas ma façon de fonctionner. Je veux avant tout réussir ce que j’entreprends au quotidien.

J’aime l’aspect naturel que le cours des évènements peut prendre. Si des choix sont à faire, ils seront faits en temps et en heure. A mes heures perdues, j’apprendrais bien une nouvelle langue, le portugais car le Brésil m’attire beaucoup, le soleil aussi .

 

Une Marocaine à i>TELE, c’est une vrai réussite, quel est votre conseil pour les femmes qui veulent réussir ?


Merci. Chaque personne relève ses propres défis, selon ses aspirations, ses envies. Ils se succèdent et évoluent avec le temps. Les challenges nous permettent d’avancer.  Je n’ai pas la prétention de détenir la recette miracle de part mon jeune âge, mais je pense qu’il faut être persévérant, ne pas baisser les bras à la moindre difficulté.

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Il faut avoir une dose de bonne volonté et savoir faire preuve de patience. Si une personne donne le meilleur d’elle-même, ça finira par payer un jour ou l’autre. Je conseille aussi aux femmes d’acquérir leur indépendance, non seulement financière, mais aussi intellectuelle.

Cela passe par la lecture, les études, la curiosité, la culture, tout devient alors possible.

 

Que pensez-vous de la situation de la femme au Maroc ?


La situation de la femme au Maroc s’est améliorée ces dernières années. Leur présence sur les lieux de travail augmente. Néanmoins, il ne faut pas s’en tenir à ces acquis, car certaines formes d’abus et harcèlements persistent. Par ailleurs, l’illettrisme et l’analphabétisme font toujours des ravages dans certaines zones urbaines et rurales. Il reste donc encore à faire? A mon sens, on peut considérer l’avancée d’un pays par rapport à la place des femmes.

 

Votre avis sur notre  site  ?


L’initiative d’un portail dédié à la femme marocaine ne peut être que saluée. Je me rends compte que beaucoup de personnalités féminines participent, chacune à sa façon, au développement de la société. Bravo à toutes !

 

Dernier mot


Pour rester fidèle à moi-même : « va, vis et deviens ».

 

Interview réalisé par : Aziz HARCHA

 

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