Hasna Fdili Alaoui
1- Bonjour, avant tout, pouvez-vous vous présenter, nous raconter votre parcours et vos activités
Je me présente: je suis Fdili Alaoui Hasna, Médecin spécialisée en Anesthésie, Réanimation et Prise en Charge de la Douleur.
2- Et votre vie professionnelle
J’ai fais mes études majoritairement en Espagne, mais aussi une partie au Maroc.
3- Et pourquoi ce secteur d’activité
J’ai choisis la médecine car j’ai toujours été fascinée par le fonctionnement du corps humain et par la possibilité d’aider les autres à retrouver leur santé.
Quant à l’Anesthésie et Réanimation, j’ai été attirée par le défi intellectuel et l’aspect technique de cette spécialité, ainsi que par le rôle crucial qu’elle joue dans la prise en charge des patients lors de situations critiques.
4– Quels sont vos projets à venir ?
Je viens d’ouvrir il y’a quelques mois avec mon collègue à Tanger, le premier centre au Maroc de prise en charge de la douleur et des soins palliatifs
5- Quels sont les moments ou événements qui ont changé votre vie
C’est tout au long de cette spécialité que j ai découvert l’algologie ou la Prise en Charge de la Douleur qui est une Surspécialité dont le but est de soulager la souffrance des patients et d’améliorer leur qualité de vie, en utilisant une approche surtout interventionnelle.
Le début de cette découverte a été faite dans un service d’oncologie. Et c’est en voyant cette souffrance que j’ai cherché à approfondir mes connaissances et à chercher cette surspécialisation qui n’existait pas au Maroc.
Mon souhait est que cette spécialité soit connue par les médecins et que ça soit partie intégrante de notre formation. Pour que les patients puissent en bénéficier que ça soit au secteur publique comme au secteur privé.
6– Quel est votre conseil pour les femmes qui veulent réussir ?
Nous sommes conscientes que le chemin n’est pas facile et encore moins pour une femme. Mais il faut persévérer et cultiver la culture de la sororité entre nous. Ensemble nous sommes plus fortes.
7- Votre avis sur la situation de la femme au Maroc
Il y a toujours cette différence entre les hommes et les femmes en ce qui concerne les droits de chacun. Mais la femme marocaine a montré qu’elle a toute sa place dans la société, qu’elle soit médecin, femme au foyer ou conductrice de taxi…
Il y’a certes encore du travail à faire, mais il faut être réaliste et comprendre que les choses doivent changer petit à petit. Le secret est dans l’éducation des nouvelles générations.
8– Votre avis sur le site ?
Avoir une plateforme où on met en premier plan la femme ne peut-être que gratifiant. Le jour où nous n’aurons plus à le faire, ce jour là voudrait dire que les choses ont changé. C’est-à-dire que nous n’aurons plus besoin de montrer les compétences des femmes pour prouver qu’elles ont du mérite. Ce jour là, les médias et les plateformes traiteraient les sujets indépendamment du sexe. En mettant en premier plan les compétences, l’expérience de la personne.
9– Dernier mot ?
Je vous remercie pour cette opportunité. Surtout au mois de mars, qui nous rappelle la journée de la femme.
Entretien réalisé par Aziz HARCHA
Mars 2024