1- Bonjour, avant tout, pouvez-vous vous présenter, nous raconter votre parcours et vos activités
Je m’appelle Aroua Zouari, je suis titulaire d’une licence en droit privé et d’un master en droit international et relations Maghreb-Europe. Je suis actuellement doctorante à la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis, ma thèse de doctorat porte sur les « Investissements étrangers et les conflits armés », sous la direction de Monsieur le Professeur Mounir Snoussi.
2- Et votre vie professionnelle
Je suis enseignante chercheuse à la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis, et membre du laboratoire de recherche en droit international, juridictions internationales et droit constitutionnel comparé (FSJPST).
3- Et pourquoi ce secteur d’activité
Devenir enseignante universitaire, et spécialement une enseignante de droit, a toujours été, et ce, depuis mon plus jeune âge, ma seule et unique vocation. C’est pour cette raison que j’ai tout fait, non seulement pour entamer ma carrière dans l’enseignement universitaire, mais également pour que cela soit fait en intégrant ma faculté, la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis, à laquelle je dois ma formation et mes réussites.
Aujourd’hui, après trois années passées dans l’enseignement, je ne peux qu’être persuadée d’avoir fait le bon choix, surtout grâce aux magnifiques relations humaines qui se sont tissées depuis, tant avec mes collègues, dont plusieurs été mes enseignantes et enseignants pendant mon cursus universitaire, qu’avec mes étudiantes et étudiants.
4- Quels sont vos projets à venir ?
D’abord, j’ai vraiment hâte de soutenir ma thèse de doctorat.
Ensuite, je souhaite, bien évidemment, évoluer et gravir les échelons pour atteindre des étapes de plus en plus stimulantes dans ma carrière en tant qu’enseignante universitaire, et chercheuse, spécialement en droit international.
5- Quels sont les moments ou événements qui ont changé votre vie
L’événement le plus marquant, qui a réellement changé ma vie, fut une reconversion professionnelle et un changement de carrière pour lesquels j’ai opté, en prenant le risque de perdre une stabilité professionnelle qui a duré pendant des années, et ce, en revenant à ma formation de base, les études de droit, après une rupture forcée par des raisons purement personnelles.
6- Quel est votre conseil pour les femmes qui veulent réussir ?
Il ne faut jamais perdre espoir, il n’est jamais trop tard, ni trop tôt d’ailleurs, de prendre les bonnes décisions.
Il ne faut jamais avoir peur du changement, quand le but derrière est la réalisation d’un rêve, et qu’une satisfaction personnelle est au bout du chemin.
Il ne faut jamais céder à la pression de la société, qui peut faire obstacle à une grande réussite.
L’ambition et la persévérance sont les clés de toute réussite.
7- Votre avis sur la situation de la femme en Tunisie
J’estime réellement que la femme tunisienne peut être fière de ce qu’elle a accompli pendant des années. Elle a combattu pour ses droits, appuyée par des hommes qui ont cru en elle. La législation tunisienne, exceptionnellement moderniste par rapport à plusieurs législations arabes, est le fruit d’un combat de longue haleine, certes elle est perfectible sur certains points, mais elle demeure un acquis de taille pour la femme tunisienne. Cette dernière est connue par son attachement à ses droits, elle est connue également par son amour pour la connaissance et le savoir, ce qui lui a permis, au fil des années, de se forger une réputation et un rayonnement en tant que femme émancipée, dont la présence est très remarquable dans tous les domaines d’activité.
8- Votre avis sur le site ?
Je ne peux que vous féliciter pour cette brillante idée, à savoir celle d’un site internet qui met en valeur les femmes dans le monde. Ces femmes sont toutes merveilleuses, avec toutes leurs particularités et diversités culturelles.
9- Dernier mot ?
Je dis à toutes les femmes du monde, n’arrêtez pas de rêver et d’avoir de l’ambition. Un seul mot d’ordre, avancez ! Parce que celui qui n’avance pas recule forcément.
Entretien réalisé par Aziz HARCHA
Février 2023
